Un bel oiseau s’est posé sur la page d’accueil du site.
Le découpage fait par Isabelle Biamonti montre l’illusion de relief imaginée par Decbel.
Son nom est au dos : Colibri du désert.
Il y a beaucoup de colibris chez Decbel. C’est, avec les mésanges, l’espèce la plus représentée. Colibri noir, Colibri violet, Colibri ruby, colibris noir et vert, colibri vert, Colibri du désert. Seuls ou par deux, dans des décors variés.
Mais Colibri du désert n’est pas un oiseau d’ornithologue. C’est le nom d’un géoglyphe, un grand dessin tracé sur le sol et qu’on ne voit bien que du ciel. Des géoglyphes, il y en a en Angleterre, au Chili. Ce colibri-là est dans le désert de Nazca, au Pérou. Il mesure 50 mètres du bout de la queue à celui du bec.
Les occidentaux les ont découverts vers 1930. Paul Kosok et Maria Reiche ont passé une bonne partie de leur vie à les identifier et les protéger.
On les a imaginés canaux d’irrigation, pistes d’atterrissage pour extra-terrestres, chemins de pèlerinage ou de procession. En tous cas magiques et transcendants.
Le colibri de Nazca est allongé sur le sol, terrien, puissant ; il semble incapable de voler.
Le colibri du désert. Nazca.
Or, dans la tradition du Peuple original, Oiseau-mouche est symbole de rapidité, de souplesse. Il vole à l’arrêt, en avant, en arrière. Il meurt si on l’attrape et si on l’emprisonne. Il a pour mission de répandre la joie sinon il court à sa perte.
Il est associé au renouveau, au ressourcement. Son apparition annonce le départ de l’homme blanc, la fin de l’asservissement, la joie du retour aux anciennes coutumes1.
Decbel a-t-il entendu parler du colibri de Nazca, a-t-il imaginé de lui donner vie, forme et beauté, possibilité d’envol, de le libérer de la poussière ? En tous cas, il lui a donné corps et relief.
Zola, 11 ans, me dit l’avoir vu voler du côté de San Francisco. Elle est certaine que c’est lui. Il s’est laissé aquareller.
Le colibri de vie. © Zola. 2019
1Les cartes-médecine. Découvrir son animal totem. Jamie Sams & David Carson. Edition Amrita. 1994